Contrats/clauses
Télétravailleurs > 3. Télétravail et coronavirus
Coronavirus et télétravail : devez-vous rembourser les frais de vos travailleurs ?
La réponse diffère selon qu’il s’agit de télétravail structurel ou
occasionnel.
Télétravail structurel
Si vous avez déjà introduit un cadre pour le télétravail structurel, vous
devez voir ce qui est prévu à cet effet. Vous trouvez de plus amples
informations ici.
Télétravail occasionnel lié au coronavirus
Si, en raison du coronavirus, vous mettez en place pour la première fois du
télétravail occasionnel, vous n'êtes pas obligé d’intervenir dans les frais de
votre travailleurs. Vous pouvez cependant le faire.
L’ONSS
span> et le SPF Finances ont prévu des règles spécifiques pour les
employeurs qui souhaitent indemniser leurs travailleurs.
Notre aperçu vous aidera à y voir plus clair :
Conditions de l’exonération fiscale de l’indemnité de bureau
Les conditions de l’indemnité fiscale de télétravail sont les
suivantes[2] :
- Le télétravail régulier et structurel doit être réellement
effectué par les travailleurs au moins 5 jours par mois.
- Cette indemnité de remboursements de frais propres à l’employeur,
considérée comme accordée selon des normes sérieuses, doit
être mentionnée chaque année sur la fiche 281.10 au cadre
26 « renseignements divers » avec la mention « OUI-normes
sérieuses ».
- Une liste nominative des travailleurs bénéficiaires de
l’indemnité de télétravail doit être tenue en permanence à disposition et ce
par exercice d’imposition.
- Les travailleurs doivent lorsqu’ils revendiquent dans leur déclaration
d’impôt la déduction de leurs frais réels justifiés en déduire cette
indemnité forfaitaire pour autant où ces indemnités se rapportent à
ces frais réels.
- L’employeur qui octroie cette allocation forfaitaire de télétravail ne peut
plus prendre en charge les frais réels faisant l’objet de pièces
justificatives.
Cette indemnité forfaitaire ne peut bien entendu pas être
combinée avec d’éventuelles autres indemnités de frais de bureau que
le travailleur recevait déjà.
[1] Les employeurs qui, avant les
mesures du Covid-19, remboursaient déjà les frais de leurs télétravailleurs sur
base des 10 % de la rémunération brute relative aux prestations à
domicile prévues dans la convention de télétravail (voyez les Instructions
administratives), peuvent continuer à payer cette indemnité suivant les mêmes
principes.
[2] Circulaire
2020/C/100 du 14 juillet 2020.
Le télétravail est à nouveau obligatoire
Télétravail obligatoire et moment de retour
Une nouvelle période de télétravail obligatoire a pris cours ce 20 novembre
2021, pour les fonctions dont la nature permet le télétravail.
Des exceptions sont tolérées lorsque des motifs liés à la continuité de la gestion de l'entreprise, de ses activités ou de ses
services le justifient.
Néanmoins, les travailleurs peuvent retourner sur le lieu de travail
un jour par semaine.
En tant qu’employeur, vous devez vérifier si ce retour peut s’organiser
correctement. Et vous pourriez éventuellement prévoir une attestation pour ce
moment de retour.
Vous pouvez télécharger une attestation pour le moment du
retour ici. Vous pouvez également prévoir un autre
document pour régler le moment de retour (p. ex., un mail).
Si la fonction de votre travailleur ne permet pas de faire du télétravail,
vous pouvez télécharger ce
document.
Quelles conditions s’appliquent au moment de retour ?
Vos travailleurs qui peuvent faire du télétravail, ont la possibilité de
retourner sur le lieu de travail un jour par semaine. Pour ce faire, les
conditions suivantes doivent être remplies :
- Il faut un commun accord entre votre entreprise et les
personnes occupées auprès de celle-ci (par mail, par exemple), ce qui implique
que ces personnes ne peuvent pas être obligées de participer au moment de
retour.
- Le but doit être de promouvoir le bien-être psychosocial et
l'esprit d'équipe de ces personnes.
- Ces personnes doivent recevoir des instructions préalables sur
toutes les mesures à prendre pour assurer que le retour se déroule en
toute sécurité.
- Ces personnes doivent être informées qu'elles ne peuvent en aucun
cas revenir sur le lieu de travail si elles se sentent malades, présentent des
symptômes de maladie ou se trouvent en situation de quarantaine.
- En tant qu’employeur, vous ne pouvez pas y lier la moindre
conséquence pour vos travailleurs.
- Les déplacements en transports publics aux heures de pointe
strong>et le covoiturage vers et depuis le lieu de travail
doivent être autant que possible évités.
La décision d'organiser un moment de retour doit être prise dans le
respect de la concertation sociale dans votre entreprise, avec
vérification de toutes les conditions.
Ce moment de retour peuvent s'élever à maximum un jour ouvrable par semaine
par personne.
Pour les PME occupant moins de dix personnes,
un maximum de cinq personnes qui peuvent
télétravailler, peuvent être présentes simultanément dans
l'unité d'établissement.
Mesures de prevention appropriées
L’employeur doit adopter en temps utile des mesures de prévention
appropriées pour les travailleurs présents sur le lieu de travail, et
ce en vue de garantir le respect des règles de distanciation sociale et afin
d'offrir un niveau de protection maximal.
Il s’agit des prescriptions de sécurité et de santé de
nature matérielle, technique et/ou organisationnelle telles que définies dans
le « Guide générique en vue de lutter contre la propagation du COVID-19 au
travail », complété par des directives au niveau sectoriel et/ou de
l'entreprise, et/ou d'autres mesures appropriées qui offrent un niveau de
protection au moins équivalent.
Les mesures collectives ont toujours la priorité sur les mesures
individuelles.
Ces mesures de prévention appropriées sont élaborées dans le respect
des règles de concertation sociale en vigueur, et en concertation avec
les services de prévention et de protection au travail.
Obligation d’information
L’employeur informe en temps utile les personnes qu'il
occupe chez lui des mesures de prévention en vigueur et leur dispense une
formation appropriée. Il informe également les tiers.
Le télétravail lié au coronavirus, est-ce du télétravail occasionnel ou structurel ?
En Belgique, deux formes de télétravail coexistent : le télétravail
structurel et le télétravail occasionnel. Ces deux types de télétravail sont
régis par des règles juridiques différentes.
Parce que le gouvernement a rendu le télétravail obligatoire ou recommandé
celui-ci pour lutter contre la pandémie, il s’agit de télétravail occasionnel. Le télétravail
structurel ne peut en effet s’organiser que sur une base volontaire. Les
partenaires sociaux ont prévu un cadre juridique pour le télétravail
imposé ou recommandé par les autorités publiques. Il s’agit de la CCT n° 149
conclue au sein du Conseil National du Travail ce 26 janvier 2021.
Si vous avez déjà élaboré un cadre pour le télétravail structurel, vous
pouvez néanmoins organiser le télétravail dans ce cadre. Vous n’êtes alors pas
lié par les dispositions de la CCT n°149 précitée.
Vous trouvez des informations détaillées au sujet du télétravail occasionnel
et structurel dans nos fiches Télétravailleurs - 1. Télétravail structurel et 2. Télétravail occasionnel. Nous vous
invitons à les consulter pour tous les aspects qui ne sont pas traités dans
cette fiche-ci. Lien vers premières questions de ces fiches
Vous trouvez des informations sur vos obligations en matière de télétravail
pendant la pandémie sous la question suivante. Enfin, cliquez sur
la question « Quelles démarches devez-vous entreprendre ? » pour en savoir plus sur ce que
vous devez faire concrètement.
Coronavirus et télétravail : quelles sont vos obligations ?
Une nouvelle CCT en matière de télétravail a été conclue par les partenaires
sociaux ce 26 janvier 2021. Elle s’applique au télétravail rendu
obligatoire ou recommandé par les autorités publiques dans le cadre
des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Elle vise à mettre en place un cadre juridique de référence
pour cette nouvelle forme de télétravail, et à préciser les règles spécifiques
applicables en matière de bien-être au travail.
Attention ! Si des accords existent déjà dans votre
entreprise au sujet du télétravail, cette CCT ne s’applique pas. Elle
vise en effet à préciser les règles là où il n’y en a pas encore.
La CCT ne modifie par ailleurs en rien les règles en matière de télétravail
structurel et occasionnel ‘ordinaires’. Elle est entrée en vigueur le 26
janvier 2021 et a été conclue pour une durée déterminée. Cette CCT était au
départ applicable jusqu’au 31 décembre 2021, mais sa durée de validité a été
prolongée jusqu’au 31 mars 2022 par la CCT n° 149/2.
Equipements, assistance et frais de connexion
Des règles précises doivent être mises en place concernant :
- la mise à disposition par l’employeur des
équipements et de l’assistance technique
nécessaires au télétravail, par exemple la mise à disposition d’un ordinateur
portable ;
- en cas d’utilisation des propres équipements du télétravailleur
strong>, la prise en charge par l’employeur des frais d’installation des
programmes informatiques pertinents, des frais d’utilisation, de fonctionnement
et d’entretien et d’amortissement ;
- les frais de connexion supplémentaires.
Ces accords doivent prendre en compte le cadre plus global de l’ensemble des
coûts et frais ou compensations que vous versez au télétravailleur en cette
période de crise sanitaire. Nous apprenons, à cet égard, que des coûts non
liés au télétravail peuvent être pris en compte, par exemple, un remboursement
de frais général.
Concrètement, vous pouvez décider de ne pas prendre en charge ces frais,
mais vous devez prévoir des règles claires en la matière.
Vous trouvez de plus amples renseignements au sujet du traitement social et
fiscal des remboursements de frais ici.
Organisation du travail
Durée du travail et horaires
Le télétravailleur gère l'organisation de son travail dans le cadre
de la durée du travail applicable dans l'entreprise. Les
modalités des horaires de travail sont spécifiées, si
nécessaire. A défaut d’accords contraires spécifiques, le
télétravailleur suit en principe les horaires qu’il aurait dû respecter dans
l’entreprise elle-même.
Charge du travail
La charge de travail et les critères de résultat du télétravailleur sont
équivalents à ceux appliqués lorsqu’il est occupé dans les locaux de
l’employeur.
Contrôle par l’employeur ?
Vous avez la possibilité d’exercer,
de manière adéquate et proportionnée, un contrôle sur les
résultats et/ou l’exécution du travail. Votre télétravailleur doit être informé de la façon dont le
contrôle est exercé.
Attention ! Les partenaires sociaux ont
précisé qu’il ne s’agit pas, pour vous, d’effectuer un
contrôle continu mais de la possibilité de pouvoir vérifier
strong>, de manière appropriée et proportionnelle, si le travail à
réaliser dans le cadre du télétravail a effectivement et
correctement été accompli.
Le contrôle doit s’effectuer dans le
respect de la vie privée du télétravailleur et de la législation applicable en
la matière (notamment, le RGPD et la CCT n°81).
Protection des données de l’entreprise
La protection des données de l’entreprise
utilisées et traitées par le télétravailleur à des fins professionnelles doit
être assurée. Vous devez informer votre télétravailleur des
règles de l’entreprise qui concernent la protection des données, et en
particulier des restrictions et sanctions quant à l’usage des équipements et
outils informatiques.
Accords individuels
Pour chaque télétravailleur, les éléments suivants sont discutés et des
accords interviennent à leur sujet dans la mesure du possible:
- si nécessaire, les modalités des horaires de
travail. A défaut d’accords contraires spécifiques, le
télétravailleur suit en principe les horaires qu’il aurait dû respecter dans
l’entreprise elle-même ;
- les modalités du contrôle quant aux résultats à atteindre et/ou aux
critères d’évaluation;
- l'accessibilité et la non-accessibilité du télétravailleur
qui consistent en des moments ou périodes pendant lesquels le
télétravailleur doit être joignable ou au cours desquels il n’est pas
joignable, pendant la durée du travail applicable. Ceci doit permettre de tenir
compte de la conciliation télétravail et vie
privée. Les moyens pour joindre le télétravailleur peuvent être précisés.
Ces accords peuvent tenir compte de la particularité de l’exécution du
travail dans un environnement privé. Des contacts à des moments déterminés
peuvent, par exemple, être prévus.
Mêmes droits que le travailleur occupé dans vos locaux
Le télétravailleur bénéficie des mêmes droits et obligations en
matière de conditions de travail que ceux appliqués lorsqu’il est
occupé dans vos locaux. Si des conditions de travail spécifiques,
complémentaires ou dérogatoires s’appliquent au télétravail, il doit en
être informé.
Le télétravailleur a par ailleurs les
mêmes droits collectifs que lorsqu’il est occupé dans vos
locaux. En
particulier, le télétravailleur a le droit de communiquer avec les
représentants des travailleurs et vice versa.
Les représentants
des travailleurs doivent bénéficier des facilités nécessaires pour une
communication effective avec les télétravailleurs, et notamment des
équipements et des outils numériques leur permettant de remplir leurs
obligations.
Bien-être et télétravail
La CCT n° 149 traite aussi du bien-être des télétravailleurs. Nous abordons
cet aspect ici.
Déclaration mensuelle de télétravail à l’ONSS
Depuis le 20 novembre 2021, tout travailleur qui peut télétravailler doit le faire au
minimum quatre jours par semaine. Afin de rendre possible le
contrôle de cette obligation, vous devrez informer l’ONSS tous les mois. Vous
trouvez de plus amples explications sous la question suivante.
Coronavirus et télétravail : déclaration mensuelle à l’ONSS
Afin de rendre possible le contrôle de l’obligation de télétravail, vous
devrez informer l’ONSS tous les mois au sujet :
- Du nombre de personnes régulièrement présentes dans l’entreprise
strong>et
- Du nombre de personnes qui occupent une fonction qui ne se prête
pas au télétravail
via l’outil que
l’ONSS met à disposition à cette fin.
Cette décision fait suite au Comité de concertation du 17 novembre 2021.
Qui est concerné ?
Tous les employeurs des secteurs privé et public sont
concernées. La mesure s’applique donc également aux employeurs dont les
travailleurs ne télétravaillent pas.
Il existe néanmoins une exception pour les employeurs
suivants, qui ne doivent donc pas introduire de déclaration :
Qui est employeur dans le secteurs des soins de santé?
Les employeurs dans le secteur des soins de santé, tels que définis à l'article 40 de la loi du 20 décembre 2020,
ne doivent pas introduire de déclaration. Il s’agit des employeurs suivants :
p>
- Les employeurs des services de soins, d'accueil et d'assistance aux
personnes, aux personnes âgées, aux mineurs, aux personnes moins
valides et aux personnes vulnérables, dont les victimes de violences
intra-familiales, publics ou privés.
- Pour le secteur privé, ces services ou organisations appartiennent aux
commissions paritaires suivantes:
- 318 Commission paritaire pour les services des
aides familiales et des aides seniors
- 319 Commission paritaire des établissements et
services d'éducation et d'hébergement
- 330 Commission paritaire des établissements et
des services de santé
- 331 Commission paritaire pour le secteur
flamand de l'aide sociale et des soins de santé
- 332 Commission paritaire pour le secteur
francophone et germanophone de l'aide sociale et des soins de santé
- 322 Commission paritaire pour le travail
intérimaire et les entreprises agréées fournissant des travaux ou services de
proximité, pour autant que le travailleur intérimaire soit occupé chez un
utilisateur ressortissant à une des commissions paritaires susmentionnées
span>
- Les établissements ou services publics
dont le code NACE est 86101, 86102, 86103, 86104,
86109, 86210, 86901, 86903, 86904, 86905, 86906, 86909, 87101, 87109, 87201,
87202, 87203, 87204, 87205, 87209, 87301, 87302, 87303, 87304, 87309, 87901,
87902, 87909, 88101, 88102, 88103, 88104, 88109, 88911, 88912, 88919, 88991,
88992, 88993, 88994, 88996 et 88999.
- Les établissements ou les services privés et
publics qui sont chargés de l'exploitation des centres de vaccination
dans le cadre de la lutte contre le coronavirus COVID-19, et ce pour
toutes les activités qui sont liées à l'exploitation d'un centre de
vaccination.
Quelles données doivent être communiquées ?
Vous devez envoyer les infos suivantes à l’ONSS :
- Le nombre de personnes régulièrement présentes dans l’entreprise
strong>(chiffre) au cours du mois que vous enregistrez. Les
travailleurs intérimaires et les travailleurs de sous-traitants habituellement
présents dans l’établissement sont donc aussi concernés. Vous devez également
tenir compte des travailleurs en crédit-temps et
des travailleurs en maladie de longue durée.
- S’il ne s’agit pas de travailleurs, l’ONSS clarifie dans ses FAQ que les
personnes doivent être présentes de manière structurelle. Cela
signifie que ces personnes doivent effectivement prester un mois dans votre
entreprise. Si les personnes prestent à différents endroits pendant ce mois,
c’est leur employeur qui doit les reprendre dans sa déclaration.
- Par conséquent, le personnel
des tiers qui n’est présent que de manière ponctuelle chez vous, comme le
personnel de nettoyage ou d’entretien, ne doit pas être mentionné dans votre
déclaration.
- Le nombre de personnes (chiffre) qui occupent
une fonction qui ne se prête pas au télétravail. Ici
vous trouverez un modèle
d’attestation si la fonction de ces personnes ne permet pas
le télétravail.
- Vous ne devez pas tenir compte des personnes qui ne
télétravaillent qu’en partie. Elles sont considérées comme des
personnes dont la fonction est compatible avec le télétravail ;
- Vous devez aussi tenir compte des personnes avec lesquelles vous
n’êtes pas lié par un contrat de travail, mais auxquelles vous avez
régulièrement recours (intérimaires, …) et dont la fonction ne se prête pas au
télétravail.
Aucun nom n’est à renseigner, seul un chiffre est à donner. Vous ne devrez
donc qu’indiquer des nombres.
Exemple : vous occupez 10 ouvriers et 10 employés, et seuls
les employés peuvent télétravailler. Par ailleurs, deux personnes externes qui
ne peuvent pas faire du télétravail, sont quotidiennement présentes dans votre
établissement. Vous devez communiquer :
- Le nombre de personnes habituellement présentes au sein de votre
entreprise : 22
- Le nombre de travailleurs dont la fonction ne permet pas le télétravail :
12
Que faire s’il y a plusieurs unités d’établissement ?
Il faut remplir un formulaire par unité d’établissement. Plusieurs personnes
peuvent avoir accès à l’outil et y compléter les données pour l’unité
d’établissement dont elles sont responsables.
Cette tâche peut aussi être dévolue à une seule personne. Vous trouverez le
numéro de l’unité d’établissement à introduire sur la page « Public Search » de la Banque-Carrefour des
Entreprises.
Votre entreprise a-t-elle plus de 20 unités d’établissement
strong> ? Alors, vous pouvez introduire les données demandées relatives à
toutes les unités d'établissement via l'application au moyen d'un fichier Excel structuré
span>.
Où trouver le formulaire de l’ONSS?
Le formulaire disponible sur le site de l’ONSS.
Un mandataire de l’entreprise doit se connecter avec l’e-ID ou Itsme pour
enregistrer les données de votre entreprise. Pour ce faire, votre entreprise
doit être connue dans CSAM. Votre entreprise n'est pas encore connue dans CSAM
ou une personne sans droits d'accès fera la déclaration? Il est alors possible
de se connecter comme citoyen et d’indiquer que l'on intervient en tant que
représentant de l'entreprise. L'entreprise recevra toujours une confirmation de
la déclaration.
L’ONSS a mis des FAQ sur
son site pour vous aider.
Quand faut-il procéder à l’enregistrement ?
Les données demandées doivent être complétées au maximum une fois
par mois.
Une déclaration pour les mois de novembre et décembre 2021
Pour la première déclaration, vous devez informer l’ONSS de la situation
dans votre entreprise au 24 novembre 2021. Vous
devez introduire les données dans l’outil de l’ONSS entre le 24
novembre et le 30 novembre 2021. Cette déclaration couvrira
la période jusqu’au 31 décembre 2021.
Que faire à partir de janvier 2022 ?
A partir du mois de janvier 2022, vous devrez vérifier tous les mois l’état
des lieux dans votre entreprise au premier jour ouvrable du mois.
L’enregistrement mensuel doit être effectué au plus tard le sixième
jour civil du mois :
- Vous devez enregistrer les données pour le mois de janvier 2022 au plus
tard le jeudi 6 janvier 2022;
- Vous devez enregistrer les données pour le mois de février 2022 au plus
tard le dimanche 6 février2022 ;
- Vous devez enregistrer les données pour le mois de mars 2022 au plus tard
le dimanche 6 mars 2022.
Attention ! Les adaptations en cours de mois ne sont pas
requises. Par ailleurs, si la situation au premier jour du mois reste inchangée
par rapport à votre dernière déclaration, vous ne devrez pas effectuer
une nouvelle pour le mois en question.
Quel est le but de l’outil ?
Cet outil est destiné à faciliter les contrôles relatifs au respect du
télétravail. Si les services d’inspection constatent que la situation sur le
lieu de travail ne correspond pas aux données communiquées à l’ONSS, vous ne
serez pas sanctionné pour ce simple fait.
L’inspection portera donc sur le respect, par votre entreprise, du
télétravail obligatoire. Si vous ne le respectez pas, vous risquez une sanction de niveau 2. Cette sanction peut également s'appliquer si vous
ne faites pas la déclaration à temps.
Exemple : vous avez communiqué :
- Le nombre de personnes de votre entreprise : 20 (10 employés et 10
ouvriers)
- Le nombre de personnes dont la fonction ne permet pas le télétravail : 10
(ouvriers)
Or, le jour de l’inspection, 2 employés sont dans vos locaux. Vous devrez
pouvoir expliquer les motifs de leur présence, et ces motifs
devront être légitimes (par exemple, l’accueil d’un nouveau
travailleur, le remplacement d’un ordinateur portable défectueux, …).
S’il s’agit de travailleurs qui sont présents dans le cadre de leur «moment de retour », vous devez leur fournir une
attestation.
Vous avez tout intérêt, cependant, à ce que la situation sur le lieu de
travail corresponde le plus possible à ce que vous avez communiqué à l’ONSS.
Que fait Securex pour vous?
C’est à vous qu’incombe la tâche de vous enregistrer. Nos Legal Advisors
Securex sont cependant à votre disposition pour répondre aux questions que vous
auriez encore, et pour vous conseiller en matière de télétravail obligatoire.
Vous pouvez les contacter via myHR@securex.be.
Coronavirus et télétravail : devez-vous rembourser les frais de vos travailleurs ?
La réponse diffère selon qu’il s’agit de télétravail structurel ou
occasionnel.
Télétravail structurel
Si vous avez déjà introduit un cadre pour le télétravail structurel, vous
devez voir ce qui est prévu à cet effet. Vous trouvez de plus amples
informations ici.
Télétravail occasionnel lié au coronavirus
Si, en raison du coronavirus, vous mettez en place pour la première fois du
télétravail occasionnel, vous n'êtes pas obligé d’intervenir dans les frais de
votre travailleurs. Vous pouvez cependant le faire. Depuis l’entrée en vigueur
de la CCT n°149, vous devez en tout cas prévoir des règles claires en la matière.
Depuis le 1er mars 2021, l’ONSS et le SPF Finances ont accordé leurs violons et
prévu des règles spécifiques pour les employeurs qui souhaitent indemniser
leurs télétravailleurs. Vous trouvez un tableau récapitulatif
dans notre fiche Télétravailleurs – 4. Tableau général relatif au remboursement des
frais – Aspects sociaux et fiscaux.
Coronavirus, télétravail et bien-être au travail
La CCT n° 149 conclue au Conseil National du travail a précisé les règles
spécifiques qui sont applicables en matière de bien-être au travail en cas de
télétravail rendu obligatoire ou recommandé par les autorités publiques.
Information
Les télétravailleurs doivent être informés quant aux politiques de
l’entreprise en matière de bien-être au travail liées spécifiquement au
télétravail, élaborées dans le respect de la concertation sociale au
sein du CPPT de l’entreprise, pour les compétences légales qui sont les
siennes, ou à défaut de CPPT, avec la délégation syndicale, et
à défaut de CPPT et de délégation syndicale, avec les
travailleurs.
Ils doivent plus particulièrement recevoir de votre part des
informations et des instructions sur les mesures de prévention, en
particulier sur :
- la mise en place du poste de travail ;
- sur la bonne utilisation des écrans de visualisation ;
- et sur le support disponible au niveau technique et informatique.
Analyse des risques
Ces informations, instructions et mesures de prévention sont basées
sur une analyse des risques multidisciplinaire.
L’analyse des risques tient également compte de la dimension
psychosociale et des aspects relatifs à la santé qui sont
propres au télétravail, y compris la possibilité d’une intervention
psychosociale informelle ou formelle et la possibilité d’une consultation
spontanée du conseiller en prévention-médecin du travail.
Personnes de contact
Les télétravailleurs doivent être informés des noms et des
coordonnées des personnes suivantes, ainsi que du soutien qu’elles
offrent :
- le supérieur hiérarchique direct ;
- les conseillers en prévention compétents pour la sécurité au travail, la
médecine du travail et les aspects psychosociaux du service interne ou externe
de prévention ;
- ainsi que, le cas échéant, la ou les personne(s) de confiance.
Les télétravailleurs peuvent contacter ces personnes par le biais des
moyens appropriés. Il s’agit, par exemple, de l’envoi de
photos ou des vidéo-conférences. Compte tenu du contexte sanitaire, les visites
d’inspection des services de prévention ne sont en effet pas appropriées.
Adaptations du poste de travail en cas de nécessité
Lorsque cela s’avère nécessaire, des adaptations du poste de travail peuvent
être proposées conformément à la procédure prévue dans le Code du bien-être au
travail.
Maintien des liens
Vous devez prendre les mesures appropriées pour maintenir les liens
des télétravailleurs avec les collègues et avec l’entreprise et pour
prévenir l’isolement. Dans ce cadre, il accorde une attention
particulière aux télétravailleurs vulnérables. L’employeur peut, entre autres,
planifier des moments de retour bien organisés et limités,
dans le respect des règles sanitaires.
Les partenaires sociaux entendent par télétravailleurs vulnérables
strong>, les télétravailleurs qui, par exemple en raison de leur situation
personnelle, familiale et/ou de logement, sont confrontés à des pressions
supplémentaires lors du télétravail.
Formation si nécessaire
La ligne hiérarchique et les télétravailleurs reçoivent une
information et si nécessaire, une formation adéquate, portant sur les
modalités et les spécificités du télétravail.
Quelles démarches devez-vous entreprendre ? Que propose Securex ?
Votre entreprise est-elle concernée par la CCT n° 149 qui vous impose certaines
obligations, et que faut-il faire concrètement ?
Comment s’y prendre ? Et que fait Securex pour vous ?
Tout ceci devra bien entendu se faire dans le respect de la
concertation sociale (à défaut d’organes de concertation, les
travailleurs devront être impliqués).
Une CCT d’entreprise, une modification du règlement de travail, des accords
individuels ou une politique de télétravail pourront être prévus.
Ces textes devront pouvoir être élaborés de manière flexible et être
communiqués explicitement, par exemple par le biais de
l’intranet, par courriel ou au moyen d’une réunion numérique.
Coup de pouce financier en Flandre
La Flandre a décidé de donner une aide aux entreprises qui souhaitent
mettre en place le télétravail via l’octroi de « werkbaarheidscheques ». Vous
trouvez de plus amples renseignements ici (document disponible en néerlandais uniquement).
Quelles sont les principales références légales ?
- Arrêté royal du 28 octobre 2021 portant les mesures de police
administrative nécessaires en vue de prévenir ou de limiter les conséquences
pour la santé publique de la situation d'urgence épidémique déclarée concernant
la pandémie de coronavirus COVID-19
- CCT n°149 et n° 149/2 conclues au sein du Conseil National du Travail le 26
janvier 2021 et le 7 décembre 2021