Ancienneté
en tant que travailleur intérimaire
Des règles de calcul spécifiques ont été fixées pour le calcul de
l’ancienneté des travailleurs intérimaires.
Le principe de base est que l’ancienneté du travailleur intérimaire se
calcule en totalisant les jours au cours desquels celui-ci a été lié par un
contrat de travail intérimaire. Le fait qu’il ait été occupé par un ou
plusieurs employeurs n’importe peu.
Ce principe est complété par la règle selon laquelle l’ancienneté du
travailleur intérimaire n’est pas interrompue par les périodes d’inactivité
d’une semaine ou moins (7 jours civils ou moins). Les jours d’inactivité ne
sont toutefois pas pris en compte pour le calcul de l’ancienneté.
Exemple : un travailleur intérimaire est occupé
par le bureau d’intérim X chez l’utilisateur Y du lundi 1er octobre jusqu’au 3
octobre inclus. Du jeudi 4 octobre au dimanche 7 octobre, aucun contrat de
travail intérimaire n’est établi puisque l’utilisateur n’a pas besoin de
travailleur intérimaire. Le lundi 8 octobre, un contrat est de nouveau établi
pour 5 jours jusqu’au vendredi 12 octobre inclus. Jusqu’au vendredi 12 octobre
inclus, le travailleur intérimaire s’est constitué une ancienneté de 8 jours (3
jours durant la première semaine et 5 jours durant la deuxième semaine).
L’ancienneté du travailleur intérimaire est toutefois interrompue par une
période d’inactivité de plus d’une semaine (plus de 7 jours civils).
Exemple : le travailleur intérimaire est occupé
par le bureau d’intérim X chez l’utilisateur Y du lundi 1er octobre jusqu’au
vendredi 5 octobre. Ensuite, l’intérimaire ne travaille pas pendant une
semaine. Puis, un contrat de travail intérimaire est établi du lundi 15 octobre
au vendredi 20 octobre inclus. Le 20 octobre, le travailleur intérimaire s’est
constitué une ancienneté de 5 jours. Le travailleur intérimaire perd les 5
jours constitués pendant la semaine du 1er au 5 octobre puisqu’il y a plus de 7
jours civils, (9 jours civils) entre les deux contrats de travail.
Ancienneté
en tant que travailleur ordinaire
Principe
L'ancienneté en
tant que travailleur ordinaire commence en principe à courir au moment où le
travailleur intérimaire entre en service sous contrat de travail chez
l'utilisateur à l'issue de son contrat intérimaire. Il n'est donc pas tenu
compte des périodes pendant lesquelles il a déjà travaillé en tant que
travailleur intérimaire chez cet employeur.
Exception
La loi du 12
avril 2011 qui introduit des nouveaux délais de préavis pour les contrats de
travail dont l'exécution commence au plus tôt le 1er janvier 2012 (les
'nouveaux' contrats de travail) a prévu une exception au principe mentionné
ci-dessus.
La loi dispose en
effet que les périodes d'occupation en
tant que travailleur intérimaire chez un utilisateur entrent en
considération pour déterminer l'ancienneté d'un travailleur en cas de
licenciement.
Il ne faut pas
uniquement tenir compte des périodes d'occupation effective en tant que
travailleur intérimaire chez l'employeur, mais aussi du fait que tout période
d'inactivité de 7 jours ou moins est également considérée comme une période de
travail intérimaire.
Les périodes
d'occupation en tant que travailleur intérimaire ne sont toutefois prises en
considération qu'aux conditions
suivantes :
- l'engagement en tant que travailleur ordinaire suit immédiatement la période de travail intérimaire[1] ;
- la fonction exercée par le travailleur est identique à la fonction qu'il exerçait en tant que travailleur intérimaire ;
- le préavis est donné par l'employeur.
Les périodes de
travail intérimaire sont comptabilisées pour un an maximum dans l'ancienneté du travailleur.
Exemple : un travailleur intérimaire est occupé pendant un semestre chez un
employeur X avec des contrats hebdomadaires. Une semaine après qu'il ait
effectué sa dernière prestation, il est engagé par l'employeur avec un contrat
de travail fixe. Si l'employeur souhaite ensuite rompre le contrat de travail,
il doit tenir compte avec une ancienneté complémentaire de 6 mois et une
semaine. Les weekends entre chaque contrat ainsi que la semaine qui se situe
entre la dernière occupation en tant que travailleur intérimaire et
l'engagement en tant que travailleur fixe sont en effet considérés comme des
périodes de travail intérimaire.
Si le contrat en
tant que travailleur ordinaire ne commence que 8 jours après la dernière
occupation en tant que travailleur intérimaire, l'ancienneté acquise par
celui-ci ne sera pas comptabilisée.
[1] L'engagement est considéré suivre immédiatement la période de
travail intérimaire en cas d'interruption de maximum 7 jours entre l'occupation
en tant que travailleur intérimaire et l'occupation en tant que travailleur
ordinaire. Les périodes d'inactivité
d'une semaine ou moins sont en effet considérées comme des périodes de travail
intérimaire.